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Dr Melet Jean-Jacques, médecin épidémiologiste et Mme Grosman Marie, Vice-Présidente de l’association "NON AU MERCURE DENTAIRE" BP 6051, 34030 MONTPELLIER CEDEX 1 tél 04 99 23 00 94


 



LES AMALGAMES DENTAIRES SONT-ILS DANGEREUX POUR LA SANTE ?


Diagnostic et traitement d’une intoxication éventuelle.

Un amalgame (ou « plombage gris » ) contient environ 1g soit 1.000.000 de m g de mercure, ainsi que d’autres métaux toxiques (argent, étain…). Le mercure est un métal dont la toxicité est connue  depuis l’antiquité. Il fait donc l’objet des normes les plus sévères qui existent :

- concentration minimale sans risque pour des cellules vivantes : 0,1µg/l (1g=1 000 000µg).

selon la norme de l’ « Environnemental Protection Agency » (E.P.A.).
- norme OMS pour l’eau potable : 1µg /l (en comparaison : 50µg/l pour l’arsenic).
- norme E.P.A. pour les locaux grand public : 1µg/m 3 d’air .

les effets du mercure sur la santé ont été décrits depuis longtemps. Ce métal altère le fonctionnement de toutes les protéines (de membrane, enzymatiques, du système immunitaire), des organites intracellulaires et du matériel génétique. Les conséquences sont multiples : troubles du comportement, troubles intestinaux, atteintes du système nerveux de type sclérose en plaques, atteintes rénales, troubles circulatoires, hypertension, atteintes de la vision et de l’audition… : voir ci-dessous les maladies et les petits troubles de santé pouvant être liées à une intoxication par les métaux dentaires (3 tableaux) Le mercure traverse le placenta . On le retrouve aussi dans le lait maternel. Le mercure d’un amalgame est-il stable ?
Référons-nous à l’étude de l’Université de Tübingen (Allemagne, 1996) au cours de laquelle 20 000 salives ont été analysées avant et après mastication .
Après mastication, 90% des personnes ont une concentration en mercure dans leur salive supérieure à 5 µg/l, et 10% supérieure à 100 µg/l ! (0,1% des personnes ont un taux supérieur à 1000 µg/l ! !). Que devient le mercure des plombages ?
Dans la bouche, un plombage subit abrasion mécanique, corrosion chimique et électrochimique. Le mercure est relargué sous forme de vapeurs (mesurables avec l’appareil JEROME) dont 80% sont éventuellement absorbées par les poumons et sont ensuite fixées en grande partie par le cerveau ; ce métal est aussi avalé avec la salive (on en sécrète et avale environ 1 litre par jour) et il traverse l’ivoire, se retrouvant directement dans le sang. Le mercure s’accumule ensuite dans divers organes : reins, foie, cerveau …
Des autopsies ont montré des taux de mercure très élevés dans ces organes, chez les dentistes et les porteurs d’amalgames, ainsi que chez les fœtus (après fausse–couche) et les nourrissons (décédés de mort subite) dont les mères portaient des amalgames (Drasch,1994). Comment savoir si l’on absorbe le mercure de ses amalgames ?
Le mercure n’est pas ou peu décelable dans le sang et l’urine (sauf intoxication aiguë).
On peut par contre le mettre en évidence - dans la salive après mastication et avant mastication
- dans l’urine après prise d’un produit spécifique
- dans les selles (chélateur)
On peut aussi mettre en évidence une intoxication aux métaux lourds par une analyse de cheveux (signes indirects). Comment ne pas s’intoxiquer lorsque l’on se fait enlever les amalgames?
Le dentiste doit être conscient de la toxicité du mercure (il doit d’ailleurs lui-même se protéger) :

- il doit suivre un protocole de dépose (pas ou peu de fraisage dans l’amalgame, aspirateur chirurgical…).
- il doit utiliser un champ opératoire (ou digue) qui isole la dent et évite d’avaler du mercure .
- il doit utiliser un aspirateur chirurgical avec un embout spécial.
- lui et son patient doivent porter un masque au charbon .
Ces précautions ne sont hélas prises que par une poignée de dentistes en France.
Attention! Toute dépose non précautionneuse peut se révéler dramatique… (graves troubles de santé très souvent et il faudrait des années pour éliminer le mercure stocké dans le cerveau en particulier).

Pourquoi un métal aussi toxique que le mercure est-il utilisé dans les amalgames dentaires?
Au milieu du 19ème siècle, ce métal était interdit en raison de sa grande toxicité: seul l’or était utilisé pour le traitement des caries. Des dentistes peu scrupuleux ont commencé à utiliser le mercure aux Etats-Unis pour une clientèle qui ne pouvait se payer de l’or, risquant ce faisant l’interdiction d’exercer, car mettant en danger la santé de leurs patients. Malgré cela, la pratique s’est généralisée, et vers 1870 la Société Américaine des Chirurgiens Dentistes dut se dissoudre et faire place à l’Association Américaine de Dentisterie qui militait pour l’emploi du mercure … Ce procédé s’est ensuite généralisé dans les pays riches. Les matériaux dentaires (à l’instar des matériaux chirurgicaux) ne font pas l’objet de tests légaux de toxicité , tests utilisés pour le moindre additif alimentaire (tests de cancérogénicité, tératogénicité, cytotoxicité, génotoxicité…) : les autorités sanitaires se contentent de la norme AFNOR, norme des industriels (qui ont tout intérêt à être le moins exigeants possible afin d’abaisser les coûts de recherche et de fabrication).
Grâce à un intense lobbying, les autorités dentaires ont réussi au niveau européen, à faire sortir les amalgames des futurs tests de toxicité qui doivent être mis en place (au prétexte que les amalgames ont fait leurs preuves depuis 150 ans!…). Les autorités dentaires françaises désinforment le dentiste de base, assurant que les amalgames ne présentent aucun danger (sauf allergie locale), passant sous silence toutes les études scientifiques sur ce sujet, ou les falsifiant (en divisant par exemple par 1000 les chiffres de contamination des organes de l’étude de Vimy et inversement en multipliant par 1000 les taux de mercure dans les aliments). Le Conseil de l’Ordre des Dentistes est par contre très actif quand il s’agit de poursuivre en justice des journalistes ayant écrit un article critique sur les amalgames, ou bien des membres de l’association "Non au mercure dentaire", leur reprochant de conseiller la dépose des amalgames (suite à des tests prouvant une intoxication). Au niveau des autorités sanitaires, le Conseil Supérieur de l’Hygiène Publique de France a édicté en mai 1998 des recommandations qui restent bien timides :
- pas de travaux sur amalgame chez la femme enceinte ou allaitante
- limitation du nombre d’amalgames chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte jeune
- utilisation du champ opératoire et de l’aspirateur chirurgical pour tout travail sur amalgame.
- il conseille aussi aux porteurs d’amalgames de ne pas mâcher de chewing-gum : autant leur demander d’arrêter de manger et de grincer des dents la nuit !
Ces recommandations ne font pas l’objet d’un contrôle et ne sont pas suivies par l’immense majorité des dentistes.
Un scientifique, membre de cette commission, a répondu à un journaliste de Canal+ lui demandant pourquoi les amalgames n’étaient pas frappés d’interdiction, que « cela provoquerait une hystérie collective et ferait exploser la Sécurité Sociale », tout le monde se précipitant chez le dentiste pour faire retirer ses plombages… Le Gouvernement n’en viendra à l’interdiction des amalgames que sous la pression de l’opinion publique soutenant l’association nationale « Non au mercure dentaire ». D’ores et déjà cette interdiction est programmée en Suède (mais le traité de Maastricht obligeant à la libre circulation des matériaux, y compris toxiques, elle se contente pour l’instant de ne plus rembourser la pose d’amalgames); l’interdiction ne devrait pas tarder en Autriche, et se discute en Allemagne. La France va-t-elle encore être la lanterne rouge de l’Europe, comme pour l’amiante, l’hormone de croissance, le sang contaminé…? Le groupe Vert de l’assemblée Nationale a une attitude active vis-à-vis de ce problème : en mars 1999, A. Aschieri, député Vert des Alpes-Maritimes a demandé la constitution d’une commission d’ enquête parlementaire sur la toxicité des amalgames dentaires. Très vite, les Verts ont été "déchargés" du dossier par le PS qui a nommé un rapporteur chargé de préparer un rapport à ce sujet.
Bien que reconnaissant que "le problème posé par les amalgames dentaires est un problème sanitaire important", ce rapporteur a demandé le rejet de la demande, au motif qu’ "une commission d’enquête n’a pas les capacités techniques d’une telle expertise scientifique" .
Parmi les arguments des députés (de tout bord politique) de la commission, on trouve:

« Il serait inopportun de créer une commission d’enquête sur chaque produit sanitaire faisant l’objet d’une controverse » 
« Le port d’un amalgame équivaut à la consommation d’un repas hebdomadaire de poisson » (ceci en totale contradiction avec les chiffres de l’OMS).
« Le problème de la dangerosité des amalgames est surtout d’ordre électrique[…], de niveau comparable au risque encouru lors de l’utilisation de fours à micro-ondes ou de téléphones portables ».
Le rapporteur a d’ailleurs « avoué » avoir été très sollicité par de hauts fonctionnaires des Ministères de la Santé et de l’Environnement et par des dentistes pour que rien ne soit fait…(France-Soir du 14 mai 1999).
La commission des affaires culturelles familiales et sociales a donc rejeté la demande de commission d’enquête, et son Président a saisi l’Office des choix scientifiques et technologiques. Espérons que ce n’est pas pour enterrer le dossier.

En attendant, une cinquantaine de patients portent plainte contre X pour empoisonnement par les métaux dentaires devant le Tribunal de Montpellier (de nombreuses autres plaintes suivront). Ces plaignants sont soutenus par l’association « Non au mercure dentaire », forte de 420 membres après 1 an d’existence. La pétition réclamant l’interdiction du mercure dentaire a déjà reçu plus de 5500 signatures.
(en Allemagne, 1500 intoxiqués ayant porté plainte pour empoisonnement par les métaux dentaires ont gagné leur procès contre le,gros fabricant d’amalgames, qui avait pourtant le bras fort long…) L’association nationale « Non au mercure dentaire » réclame la mise en place d’une enquête (de type SOFRES) au cours de laquelle serait analysée la salive de porteurs d’amalgames sains et malades, et de non porteurs d’amalgames. Une mesure des vapeurs de mercure en bouche serait aussi effectuée à l’aide de l’appareil JEROME. Cette étude, de très faible coût voire gratuite, devrait être menée par des scientifiques indépendants en présence d’huissiers et de journalistes.
Il faut favoriser la prise de conscience par les citoyens de ce scandale de santé publique et obtenir enfin l’interdiction de ce métal redoutable, qui a déjà tant nui à la santé d’autrui, et tant pollué notre environnement (les boues de station d’épuration, riches du mercure rejeté par, entre autres, les dentistes, sont ainsi épandues par les agriculteurs sur les cultures). Pour avoir des renseignements complémentaires sur la nocivité du mercure, de l’étain, de l’argent des amalgames dentaires et une documentation détaillée, recevoir le matériel nécessaire pour faire à domicile les tests de salive et de cheveux ainsi que ceux d’urines et de selles avant et après un médicament dépolluant, interpréter ces tests, faire une mesure de vapeurs de mercure en bouche, être guidé pour une ablation non dangeureuse des amalgames et un traitement dépolluant, contacter éco-nutri-santé, organisme de formation et de recherche en médecine environnementale, Dr Melet Jean-Jacques, 1, rue Guillaume d’Autignac, 34430, Saint Jean de Védas,

tél fax 04-67-69-15-41 et visiter le site internet de l’association : www.france-explorer.com/perso/nonaumercure/


Dr Melet Jean-Jacques, médecin épidémiologiste et Mme Grosman Marie, Vice-Présidente de l’association "NON AU MERCURE DENTAIRE" BP 6051, 34030 MONTPELLIER CEDEX 1 tél 04 99 23 00 94



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