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La mafia a toujours été une organisation criminelle ultra libérale à but lucratif et non pas une forme de rébellion et d'organisation anti-étatiste et solidaire. Bien loin de renier l'Etat, elle joue double jeu avec ce pouvoir légal.

De par son caractère criminel, elle est effectivement en dehors et contre l'Etat. Mais de par son poids économique (BTP et appel d'offre acheté par exemple) et politique (du contrôle des votes aux rapports avec les centres décisionnels -corruption- servant à obtenir les adjudications d oeuvres publiques qui constituent une grande part de leurs activités légales), la mafia et son bloc social sont avec et dans l'Etat.

La mafia

Les recherches du centre Impastato de Palerme (centre italien d'étude sur la mafia et autres formes de criminalité) définissent ainsi la mafia : "un système de violence et d'illégalité ayant pour fin l'accumulation du capital et l'acquisition et la gestion de positions de pouvoir, se servant de codes culturels et jouissant d'un certain consensus social (* Note : l'Etat ne serait-il pas né ainsi ?). Les organisations criminelles sont au centre d'un bloc social transclassiste, qui va des politiciens liés aux mafiosi aux experts financiers qui veillent sur les opérations de blanchiment et d'investissement de l'argent sale, en passant par les avocats en permanence au service de la mafia, jusqu'aux dealers et vendeurs de cigarettes de contrebande. La fonction dominante à l'intérieur d un tel bloc social (...) est exercée par des sujets légaux et illégaux qui peuvent être définis comme bourgeoisie mafieuse.".

Ses chefs

Les véritables chefs de la mafia sont des hommes "respectables", détenants les postes clefs de l'économie et de l'Etat, pouvant ainsi tirer le maximum de profit de leur organisation au mépris le plus primaire de la population, et ceci que leur activité soit légale ou non. La corruption des politiques est inévitable car elle est dans la logique du fonctionnement actuel de la société de pouvoir.

Ses "ami(e)s"

Hommes et femmes d'affaires et hauts fonctionnaires de l'Etat ne font que poursuivre le même but (pouvoir et profit) et ont tout intérêt à s'associer pour tirer parti de leur(s) position(s). Même les plus grandes démocraties se targuant d'être les défenseurs des droits de l'homme sont ainsi corrompues au plus haut niveau. Les président américains Bush et Reagan étaient obligatoirement au courant de tous les trafics d'héroïne auxquels se livraient la CIA avec les anti-castristes, des contras de Noriega (soutien aux anti-communistes du Nicaragua). Que dire de l'arrosage d'héroïne auquel ce service secret s'est livre dans les ghettos noirs américains pour écouler la production vietnamienne qu'il encourageait. On assiste aussi régulièrement a des scandales de corruption de membres haut placé de gouvernements, comme au Mexique, où le frère du président a été inculpé, en Colombie (le Premier ministre cette fois), en Italie avec Berlusconi...

L'état

Pasqua

Le cofondateur du Rassemblement Pour la France, Charles Pasqua, vieux dinosaure du gaullisme, membre influent, a l'époque, du RPR et bras droit de Chirac, traîne derrière lui quelques scandales moins officiels que d'autres. Une enquête du quotidien américain Newsday sur la french connection a remonté jusqu'au Canada tout un réseau de trafic d'héroïne dirigé vers les Etats-Unis autour de Jean Venturi, représentant local de la firme Ricard, directement sous les ordres du "directeur des ventes à l'export" Pasqua. Des archives de la police américaine ouvertes après les 30 années d'"enfouissement" citent ainsi à plusieurs reprises le nom de Pasqua. L'opacité de la firme Ricard n'a pas permis d'en savoir plus, cependant la parution de deux livres sur le sujet n'a pas semblé intéresser notre homme qui n'a pas réagi aux propos "calomnieux" tenus à son égard.

Les autres chefs

Pasqua a aussi des liens avec le trafic de shit au Maroc et entretenait de très bons liens amicaux avec Hassan2. Mais dans l'histoire de la French Connection on peut aussi trouver un autre ministre de l'intérieur des années 80 : Gaston Deferre. Dans le contexte de la guerre froide, un des objectifs de la CIA est d'empêcher que les partis communistes puissent prendre le pouvoir en France ou en Italie. Ainsi la CIA soutiendra financièrement la SFIO (ex PS) et la CGT-FO afin d'affaiblir le PCF. Dans les procès de la French Connection, on retrouve les membres de la bande à Guerini qui officiellement occupait des postes au service d'ordre de la SFIO ou comme journalistes au quotidien "Le Provencal" dirigé par Gaston Deferre. Pure coïncidence !


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