Retour / Sommaire

 

C'EST L'ÉTAT QUI COMMET LE TERRORISME

 

Ceci a déjà été dit et prouvé à propos de l'Italie par les deux livres suivant : " Préface à la quatrième édition italienne de ' la société du spectacle '  de Guy Debord paru aux éditions Gérard Lebovici en 1979 et " Du terrorisme et de l'état " écrit après la " Préface " par Gianfranco Sanguinetti en 1979.

 

En France, nous le savons, c'est l'état qui a placé une bombe au Rainbow Warrior, le bateau de Greenpeace. Bien avant, il y eut le scandale des " Irlandais de Vincennes ". Les flics avaient eux-mêmes placé du matériel terroriste chez ces trois Irlandais afin de pouvoir les arrêter et les livrer à l'Angleterre qui n'en a pas voulu : ce n'étaient pas des terroristes. Entre les deux, il y eut un scandale dénoncé par le " Canard Enchainé " : automne 1985, la Gendarmerie de Bayonne a suivi pendant un mois quatre individus qu'elle soupçonnait forternent d'appartenir au G.A.L. (terroristes qui tuent des basques), après avoir obtenu des preuves formelles elle les a arrêtés. Mais elle a du relâcher aussitôt les quatre membres du G.A L. car ils appartenaient à la D.G.S.E. (ex-S.D.E.C.E. : service secret français).

Le terrorisme n'est jamais aveugle : il vise. Et il vise son ennemi. Ainsi l'E.T.A. a tué, au début des années 70, Carrero Blanco, le seul qui aurait pu maintenir la dictature franquiste après la mort de Franco. De même, le terrorisme d'état vise son ennemi : le peuple qu'il doit soumettre et dont il craint un soulèvement.

Non ! le " terrorisme aveugle " n'est pas aveugle : il vise le peuple. Il est donc commis par l'ennemi du peuple : l'état, " le plus froid des monstres froids " .

L'état désire que les prolétaires, ennemis naturels de l'état, se disent : " d'un côté le terrorisme, de l'autre l'état ; seul l'état peut lutter contre le terrorisme, donc je me mets du côté de l'état et cesse de lutter contre lui. Et en effet, aujourd'hui, nous voyons les gens heureux de se faire fouiller par la police d'état, heureux d'être protégés par l'état comme la pute par le maquereau.

Prolétaires, ne tombez pas dans ce piège. Refusez la collaboration avec l'état. Refusez la collaboration de classe. Refusez la " collaboration ".

Prolétaires, dénoncez chaque fois que vous pourrez les assassins qui nous tuent : l'état et ses services secrets. Le seul moyen pour arrêter les bombes : la révolution qui supprime l'état. Sans parti ni syndicat pour nous récupérer. Tout le pouvoir aux assemblées générales.

Prolétaires, reproduisez d'urgence ce tract et diffusez le un maximum partout où vous pourrez. Inventez et distribuez vos propres tracts.

 

Le prolétaire n'est pas nécessairement ouvrier, c'est " celui qui n'a aucun contrôle sur l'emploi de sa vie et qui le sait "

 

Tehniques utilisée par le pouvoir pour supprimer les révoltes.

L'une des techniques utilisée par le pouvoir pour supprimer les révoltes est le terrorisme d'état : les services secrets font un attentat terroriste ou manipulent des idiots qui le font à leur place. Puis, par l'intermédiaire des médias (télé et autres), l'état cherche à nous faire croire que cet attentat est revendiqué, ou qu'il a été fait, par ceux que le pouvoir veut utiliser comme boucs émissaires. Le citoyen moyen ne pourra jamais vérifier si tel coup de fil ou tel texte explicatif vient effectivement d'Action Directe ou du Jihad Islamique, ou si c'est un faux envoyé par les services secrets; de toute façon, il n'y songe même pas. Dommage, il a trop tendance à croire ce que la télé lui raconte. La peur du terrorisme le paralyse: au lieu de penser qu'il est exploité, il se dit : "Quelle bande de salauds, ces terroristes, seul l'état peut me défendre contre eux. Ne mettons pas de bâtons dans les roues de l'état : à bas la grève, à bas la révolte." Que dirait-il s'il savait que depuis longtemps le terrorisme est, en France, presque toujours pratiqué par les services secrets français et officiellement revendiqué par les futurs boucs émissaires? Ce fut le cas pour le Rainbow-Warrior; pour les attentats de septembre 86 – notamment chez Tati où il y eut plusieurs morts – qui avaient pour but d'empêcher la révolte étudiante (mort de Malik Oussékine), puis prolétarienne de l'hivers 86-87 - cela n'a pas marché parce que cela fut un peu dénoncé et que l'état ayant pris peur arrêta sa pratique du terrorisme. Puis ce fut le cas pour l'attentat contre Peyrefitte (où deux ouvriers furent touchés: un mort et un blessé.) qui émietta et réduisit le mouvement de l'hiver 86-87: seuls les salariés les plus décidés se mirent en grève, mais en ordre dispersé; et les étudiants qui, avant l'attentat, avaient pourtant appelé l'ensemble de la population à descendre dans la rue, cessèrent définitivement d'y aller : la rencontre dans la rue entre grévistes étudiants (avec l'idée de coordination) et salariés grévistes fut ainsi à peu près évitée.


Retour / Sommaire